C'est très motivant de savoir que mon carnet de voyage sera lu par les copains et d'autres.
J'ai fait de mon mieux pour partager mes découvertes. Merci à tous ceux qui m'ont suivi.

Mon circuit Nord en 2014

Mon circuit Sud en 2012
POUR QU'UNE PHOTO S'AFFICHE EN PLEIN ECRAN, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER DESSUS

ZAGORA - RISSANI

Mercredi 29 février :

Journée de voyage s’étant déroulée sans problème, les infos récupérées la veille s’étant révél ées exactes.
Je quitte la maison d’hôte à 9h30 pour me rendre à pied jusqu’à la gare des grands taxis. Le minibus, devant partir à 10h, quitte Zagora à 10h30.
Après 2h30 de route (plutôt inconfortable en raison du grand nombre de passagers et de la chaleur), j’atteins la ville de Tazzarine, d’où, après une bonne heure d’attente à la terrasse d’un café, je repars en bus cette fois pour Rissani (2h30 de trajet) que j’atteins vers 17h.
Après une marche de 15 mn j’arrive à l’hôtel Sijilmassa où l’on me propose une chambre confortable avec salle de bain pour 150 Dr que je négocie à 120 Dr.




Rissani est l’ancienne capitale du Tafilalet. Elle porte le nom du fondateur de la dynastie des Alaouites, Moulay Ali Chérif qui l'a créée au 13e siècle, et dont le mausolée constitue un point d’attrait culturel, religieux et touristique.
Les Alaouites sont issus de Hassan, fils d'Ali et Fatima, la fille cadette du prophète Mahomet. Le roi Mohammed VI aujourd'hui régnant est l'actuel représentant de la dynastie Alaouite (dite aussi chérifienne, du nom de Moulay al-Chérif).
Je ressors faire un tour en commençant par le quartier populaire avec ses petites ruelles aux maisons couleur pastel à l’heure où (comme partout au Maroc) les enfants sortent jouer (à la toupie ou au foot) sous le regard de leurs mères en train de papoter sur le seuil de leurs maisons.









Je fini par rejoindre le centre de la ville qui s’anime à la tombée de la nuit aux abords du souk.
Retour à l’hôtel, le temps de mettre à jour mon journal.

Diner (spaghettis) au restaurant de l’hôtel Panorama en bordure du souk. Avances du patron et de son employé. Chauds les lascars !!!

Pour en savoir plus sur Rissani, cliquez ICI



LES ENVIRONS DE ZAGORA : Ouled Driss - Tamegroute

Mardi 28 février :


Dernière journée consacrée à la découverte des environs de Zagora

Cette fois je descends tout au sud jusque M'hamid à quelques km de la frontière algérienne et à 90 km de Zagora. M'Hamid est le dernier village avant les grandes étendues de cailloux (regs) et de sable du Sahara.


Départ laborieux après une attente de 1h30, le taxi, qui est en fait un minibus de 15 places, peinant à se remplir. Bien qu’à moitié rempli il se décide à partir mais s’arrête quelques minutes plus tard pour embarquer sur le toit une moto neuve. Opération qui prend une bonne demi heure quand même.



A midi, j’arrive enfin à OULED DRISS. On est à 9  km de Zagora.
Petit village où le sable commence à faire son apparition.



Après une pause thé, je pénètre dans la kasbah. J’y visite un petit musée installé dans ce qui semble être un ancien caravansérail. Il est désert et sans surveillance. Il faut dire que les objets exposés n’ont pas grande valeur.






Je m’en vais ensuite faire une petite balade dans la palmeraie.






Avant de déjeuner (copieuse omelette aux légumes et olives + 2 oranges pour 25 Dr). 


Je ne suis qu’à 5 km de MHAMID, mais la ville ne présentant aucun intérêt, je reprends le minibus que j’avais à l’aller pour le voyage de retour à Zagora. 
Je me fais déposer à TAMEGROUTE. 
Petite ville renommée pour sa medersa (école coranique), qui abrite une bibliothèque très riche, mais aussi pour sa poterie de couleur verte. Les potiers extraient eux même leur argile dans des galeries souterraines, et les cuisent dans des fours traditionnels, chauffés avec des palmes et des buissons secs. 




Après commence la piste,  qui s'enfonce dans le Sahara, vers Tombouctou .... à cinquante et un jours à dos de dromadaire.




Je reprend un minibus pour rentrer et arrive à ma maison d’hôte sur le coup de 17h.
Rien de bien intéressant sur le trajet Zagora – Mhamid en comparaison avec la beauté de la vallée du Draa visitée la veille. Ici la vallée s’élargie nettement et la route, droite et monotone traverse un paysage aride ne passant par aucun village.
Vu quand même quelques dromadaires en liberté et la dune de Tinfou, où les agences de voyage de Zagora amènent les touristes qui n’ont pas le temps d’en voir d’autres plus intéressantes dans la région de Mhamid. Celle de Tinfou n’est qu’un gros tas de sable isolé sans aucun intérêt.
Fin d’après midi galère coté connection internet. Après plusieurs tentatives vouées à l’échec dans des petits cafés, je fini par trouver un hôtel de catégorie supérieure, le Salam ou le débit est bon. Je saurai à l’avenir ce que je dois faire, d’autant plus que ça me permet de boire une bière en travaillant.


Pour en savoir plus sur Tamegroute, cliquez ICI


LA VALLEE DU DRAA

Lundi 27 février :

Belle journée (8h – 18h) consacrée à la découverte de la vallée du Draa entre Zagora et Agdz. 



J’ai choisi de remonter la vallée en faisant des sauts de puces afin de m’arrêter aux plus beaux endroits mentionnés dans le guide, en marchant, en faisant du stop (pas évident compte tenu de peu de véhicules) et en prenant des taxis collectifs.


L'apparition des ksour est liée à l'émergence du pouvoir caïdal. Des villages fortifiés jalonnent alors les passages caravaniers et les bordures des oueds. Ensuite, apparaissent les kasbahs, véritables châteaux forts familiaux à plans rectangulaires munis de tours d’angles.
Durant l'Antiquité, le Drâa désignait, non pas une vallée, mais le plus long fleuve du Maroc. Formé par l'oued Ouarzazate et l'oued Dadès, il rejoignait l'Atlantique aux environs de Tan Tan.
Depuis, les eaux du Drâa n'atteignent l'océan que lors de crues exceptionnelles. Si le Drâa a perdu son statut de fleuve, la vallée qui porte son nom n'a, elle, rien perdu de sa superbe.
Bien que l'oued Drâa commence à Ouarzazate, il reste invisible sur plus de 60 km, taillant son chemin dans la croûte terrestre. Il faudra se rendre à Agdz pour découvrir le cours d'eau et le début de la palmeraie. Ce petit village marque le véritable début de la vallée du Drâa.

Premier arrêt à TISSERGATE où je découvre un ksar du XIII ème siècle, habité par une cinquantaine de familles. J’y visite le musée des Arts et traditions (20 Dr) où j’apprend que l’instrument vu dans les environs de Tata s’appelle un Tanassa et servait à mesurer le temps d’irrigation. Depuis l’arrivée des montres, rares sont ceux qui continuent à l’utiliser.










Deuxième arrêt à TINZOULINE, village doté d’un ksar moins bien conservé.






Troisième arrêt à la kasbah des OULED OTHMANE d’où je découvre depuis les terrasses supérieures de belles vues sur l’immense palmeraie qui longe toute la vallée.

Oulad (ou ouled) signifie "enfants de". Othmane (Uthmân, Osman...) est un prénom arabe.

Les Othmane sont une famille issue des Oulad Yahya, tribu qui se serait installée puis sédentarisée dans la vallée du Drâa vers le 17ème siècle. Au début du 19ème siècle, le cheikh Othmane Ben Masoud fait avaliser sa position auprès du Makhzen dont la préoccupation face à l’intervention Européenne incite à renforcer l’emprise des cheikhs et caids locaux dans les régions lointaines, dont le Drâa.
Des vestiges de fortifications toujours visibles dans la palmeraie indiqueraient qu’Oulad Othmane devait être un ksar. Une des tours domine encore les jardins. Au début du 18 ème siècle, le Drâa aurait tout emporté décidant ainsi l’implantation du bourg et sa kasbah sur le site actuel.
Chargée de défendre et d’accueillir, cette puissante forteresse du 18 ème  siècle  est idéalement implantée entre palmeraie et douar.














En continuant vers le village suivant je tombe sur des ouvriers en train de construire un muret en pisé selon les techniques anciennes et m'arrête visiter un petit riad transformé en hôtel.... L’hôtel est l’une des anciennes kasbah du village, restaurée selon les techniques et avec les matériaux traditionnels.






Quatrième arrêt au ksar de TAMNOUGALT 
Tamnougalt est un ksar, c’est à dire un ensemble de maisons en pisé et de kasbah entouré d’un rempart percé de portes qui permettaient de contrôler l’accès à la ville pendant les périodes de troubles politiques. 
On pénètre dans le village par une de ces quatre portes pour atteindre la place principale, cœur
économique et social du village, où l’on se retrouvait aussi bien pour tenir le souk que pour participer à des festivités traditionnelles. 
La Kasbah de Tamnougalt, forteresse du 16 ème siècle, est l'une des plus anciennes du sud marocain. Elle servait de citadelle à la tribu des Mezguita qui contrôlait l’entrée de la vallée du Draâ à une époque où les rivalités entre tribus berbères étaient vives. 
Tamnougalt était un carrefour important sur la route caravanière entre Marrakech et Tombouctou et servait de plaque tournante au commerce de l’or et autres denrées pré-cieuses. Les caravanes des nomades venaient y faire du commerce, transportant l’or en provenance du Soudan. 
On peut y voir les vestiges de l’ancien souk, la porte d’entrée pour les caravaniers (qui mène à l’auberge) et l’ancien quartier juif (les commerçants juifs ayant été au centre de ces échanges dès le XVIIe siècle) . 






En passant devant la mosquée, je tombe sur un rassemblement d’une cinquantaine d’hommes venus honorer la mémoire d’un mort. Je suis convié à partager un excellent tajine aux abricots et amandes. 
Je me dirige ensuite au sommet d’un promontoire où un fort abandonné offre encore une jolie vue sur les environs, la palmeraie, le nouveau village….












Je suis à à 6 kms d’Agdz et j'y arrive vers 16h.

Agdz est situé à environ 65km au sud de Ouarzazate, et 92km au nord de Zagora. Agdz qui signifie "lieu de repos"se trouve sur l'ancienne route des caravanes reliant Marrakech à Tombouctou.
Capitale de la région de Mzgita au nord de la vallée du Drâa pendant longtemps, elle a joué un rôle économique important.

Le temps de boire un café, de faire une photo d’une façade de boutique de tapis.




Et me voici dans un bus en partance pour Zagora où j’arrive après 1h45 de route.


Sur la route du retour




Pour en savoir plus sur la vallée du Draa, cliquez ICI