C'est très motivant de savoir que mon carnet de voyage sera lu par les copains et d'autres.
J'ai fait de mon mieux pour partager mes découvertes. Merci à tous ceux qui m'ont suivi.

Mon circuit Nord en 2014

Mon circuit Sud en 2012
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MEKNES - VOLUBILIS - MOULAY IDRISS - MEKNES (2)

48èm jour (Lundi 26 mai) :  

Je suis réveillé à 6h et ne traine pas afin de pouvoir visiter le site de Volubilis avant l'arrivée des touristes.
Un petit taxi me conduit pour 7 Dr (course minimum) jusqu'à l'arrêt des grands taxi pour Moulay Idriss (à 25 km de Meknès). Départ immédiat et arrivée à Moulay Idriss à 7h.



Moulay Idriss est distante de quelques kilomètres de l'ancienne ville romaine de Volubilis.

Je prends le temps de me prendre un petit déjeuner et me rends à pied jusqu'au site situé à 4 km en suivant la route principale passant entre les oliviers.




Le site archéologique de Volubilis

"Volubilis est une ville antique berbère capitale de la Maurétanie, fondée au 3 ème siècle avant J.-C. Devenue un avant-poste important de l'Empire romain, elle se développe rapidement pour dépasser une superficie de 40 hectares, au 2 ème siècle. Située dans une région aux riches potentialités agricoles, elle vivait du commerce de l'huile d'olive. On retrouve dans ses ruines de nombreux pressoirs à huile. Son développement entraîna la construction de vastes villas pourvues de belles mosaïques.
En 285, la région est abandonnée, jugée indéfendable par les autorités impériales romaines.

La ville, christianisée, puis devenue cité musulmane, continue d'être habitée pendant sept siècles. La dynastie idrisside, considérée comme fondatrice du Maroc, y est fondée au 8 ème siècle et la ville devient pendant une brève période la capitale d'Idriss Ier.

Au 11 ème siècle le site est abandonné et la population transférée vers la cité de Moulay Idriss Zerhoun à 5 km. La ville n'a pas subi de déprédations conséquentes jusqu'à un tremblement de terre au milieu du XVIII ème siècle. Par la suite les pierres ont été utilisées en particulier pour les constructions de Meknès.

Le site fait l'objet de fouilles archéologiques depuis le début du XXe siècle et la moitié en est dégagée à ce jour. Il fait partie du patrimoine mondial par l'UNESCO depuis 1921.


Arrivée sur le site à 8h30. Entrée : 10 Dr.
Aucun guide ne me propose ses services. De toute façon je m'en serais passé.
Il existe bien un circuit fléché mais je préfère suivre les indications du guide du routard qui sont très claires.



Je reste deux heures sur le site, profitant du calme étant seul sur le site jusqu'à mon départ.

Description chrolologique de ma visite :
  • La maison d'Orphée : La plus riche du quartier sud. Mosaïque illustrant le mythe d'Orphée dans la salle de réception. Autre mosaïque représentant neuf dauphins.
















  • Reconstitution d'un pressoir à olives du IV°


  • Le capitole. On y rendait le culte civique. Rangée de colonnes.


  • Le forum. On y trouve la basilique qui servait de tribunal et de salle de réunion pour la curie (conseil municipal). C'est de la forme rectangulaire de ce bâtiment que les premiers chrétiens s'inspireront pour élever leurs édifices religieux.







Cigognes sur une des colonnes.
  • La maison du Desultor. Mosaique représentant un athlète se livrant à des acrobaties au cours d'une compétition. On le voit exhibant la coupe de la victoire chevauchant un âne à l'envers.


  • L'arc de triomphe. Au bout du Decumanus Maximus, un chemin qui était emprunté pour se rendre de Tingis (Tanger) à Sala Colonia (site de Chellah près de Rabat. Élevé en l'honneur de l'empereur Caracalla en 217. C'est dans ce quartier que se trouvaient les plus belles demeures et le palais du procurateur.










  • La maison aux colonnes


  • La maison au cavalier. Mosaique représentant Bacchus, guidé par l'amour, découvrant Arianne endormie sur la plage de Naxos.




  • La maison aux travaux d'Hercule. Superbe mosaïque représentant Hercule et les 12 travaux dont 10 sont encore bien conservés.








  • La maison de Bacchus et des quatre saisons...
    Autre très belle mosaïque avec plusieurs têtes représentées dans des médaillons.







  • La maison de Venus. La plus belle du site avec une mosaïque représentant une course de chars attelés d'oies, de canards et de paons (malheureusement très abîmée), une autre magnifique montrant Diane surprise aux bains et enfin une autre figurant Bacchus et les quatre saisons.
















Très agréable visite dans un site magnifié par l'abondance de fleurs sauvages et l'absence totale de touristes. Ces derniers arrivant lorsque je suis ressorti du site.

















Un site majeur (inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco), l'"Ephèse" marocain" en quelque sorte. Pour en savoir plus sur Volubilis, cliquez : ICI

Retour à pied (1h) à Moulay Idriss en empruntant une route secondaire, celle qui conduit à Ain Jemaa.



    Moulay Idriss Zerhoun
    Cette ville abrite le mausolée d'Idriss 1er, le fondateur de la première dynastie musulmane ayant régné au Maroc « Les Idrissides ». (788-793)
    "Idriss Ier (Idriss ben Abd-Allah El-Kamil ) n’est autre que le petit-fils du prophète Ali et de Fatima-Zohra, fille du Prophète Sidna Mohammed.  Il fait partie des Ahlul Beyt  (la Maison du Prophète), il appartenait à la branche Chiite.

    Nous sommes en l’an 170 de l’hégire, soit en 787 de l’ère grégorienne. A la cour de Bagdad, il est recherché comme opposant aux Abbassides (les descendants d’El Abbas (Ali ben Abi Talib), l'oncle du Prophète) devenus à leur tour les nouveaux maîtres du monde musulman.
    Sa famille est massacrée à El-Fakh, près de La Mecque en 786. Il s’enfuit en direction du Maghreb. Il accoste à Tanger, avant de s’installer dans le Zerhoun, où vivaient les Berbères Awarba. Cette tribu était le cœur d’une importante coalition berbère hostile aux Abbassides dispersée sur tout le nord du Maroc actuel.
    Il est noblement reçu à Oualili (Volubilis) par le chef de cette tribu, Ishaq ben Mohammed, qui lui donne en mariage sa propre fille Kenza, et en témoignage d’estime et d’attachement, lui confie d’importantes responsabilités politiques et religieuses. Six mois après son arrivée, il est proclamé Imam, et cette coalition berbère lui prêta serment.
    Il trouve un Maroc en proie à des luttes tribales axées sur les différentes interprétations du Coran, avec au premier plan le mouvement Kharijite. Il met aussitôt fin aux troubles causés par les Kharijites, et pose la première pierre d’un Etat indépendant du khalifat abbasside de Bagdad. Fort de l’appui inconditionnel des Aourabas et de ses autres alliés Amazighs, il rejette l’autorité du calife de Bagdad et prend le nom d’Idriss 1er.
    Il entreprend de convertir définitivement les autres tribus marocaines à l’Islam et de les unir sous la même bannière. De Oualili (Volubilis), il dirige des expéditions dans tout le pays, assoit son autorité et augmente sa puissance. Son royaume s’étendait sur le nord du Maroc englobant la région de Taza, les plaines atlantiques et allant jusqu’à Tadla dans le Sud.
    Il ordonne d’édifier l’actuelle ville qui porte son nom, et dont il fait la première capitale politique du Maroc.
    Les succès religieux et, surtout militaires font craindre le pire au puissant calife abbasside Haroun Al-Rachid, qui, dans sa lutte à mort contre les descendants de la famille du Prophète, décide de le supprimer.
    Il lui envoie un messager, Souleyman Ben Djaber-en-Nabdi-el-Zindi, supposé être un émissaire de soutien et d’amitié. Celui-ci séjourne le temps nécessaire à Oualili pour capter la confiance d’Idriss 1er, et il parvient à l’empoisonner le 16 juillet 793 avec une fiole de musc contenant du poison.
    Idriss 1er aura régné trois ans avant d’être assassiné par l’agent du calife. Rachid, son fidèle compagnon rattrape l’assassin dans la ville d’El Hira (aujourd’hui Oujda dont la racine arabe "Wajada" signifie "trouver"). Il lui fera payer de sa vie son forfait. 
    Lorsque Idriss Ier meurt, son épouse berbère Kenza est enceinte. Afin d’assurer la transition politique, deux régents, tous deux arabes, se succèdent. Deux mois après la mort d’Idriss 1er, naît Idriss ibn Idriss (fils d’Idriss Ier) qui règnera plus tard sous le nom d’Idriss II dès l'âge de onze ans, de 804 à 828.
    L’héritage religieux, moral et matériel du règne d’Idriss 1er est immense : c’est d’abord et surtout la création d’un Etat marocain en tant qu’entité politique unie autour d’un même idéal et d’un seul homme, et en tant qu’Etat libre, fort et indépendant face aux convoitises étrangères." 
    + sur les  Idrissides (788-974) : ICI

    Visite de la ville entre midi et 13h.
    Je commence par me rendre au tombeau de Moulay Idriss.
    Le tombeau de Moulay Idriss se trouve dans la zaouïa au fond du vallon, et se distingue par son toit pyramidal. Les ruelles sont en pente raide.








    "On peut remarquer aussi le minaret cylindrique, le seul de cette forme au Maroc, couvert de faïences vertes sur lesquelles sont inscrits des versets du Coran."


    Contrairement à mes habitudes je demande à un guide de me conduire à un point de vue sur les hauteurs de la ville (difficile à trouver). Une vue magnifique qui vaut bien les 20 Dr que je lui remets.












    LE MOUSSEM RELIGIEUX DE MOULAY IDRISS AL AKBAR

    "Moulay Idriss  est un lieu de pèlerinage qui donne lieu à un grand rassemblement (moussem) annuel. Après le pèlerinage de La Mecque, le pèlerinage à Moulay Idriss est le plus important pour les musulmans marocains. Ce moussem se déroule sur trois week-ends de la mi-septembre à la fin septembre. La baraka du Saint est si grande que 7 pèlerinages peuvent remplacer, selon la tradition populaire, le grand pèlerinage vers la Mecque.
    À la fin du mois d’août de chaque année, des milliers de pèlerins se rendent sur le tombeau du fondateur de la première dynastie de l’histoire du Maroc. Les différentes corporations de la médina viennent, les unes après les autres, rendre hommage à leur Saint, apportant de nombreuses offrandes, accompagnés de chants et de musiques."

    "Les pèlerins arrivent de partout, à pied, à dos d'ânes, à cheval ou en autocar.

    Ils installent des tentes sur les pentes des collines entourant Moulay Idriss, et se rendent chaque jour dans la ville, franchissant la poutre qui les sépare de la Cité sacrée interdite aux non-musulmans."

    "Ce pèlerinage religieux est l'occasion de nombreuses réjouissances : danses, chants, processions, fantasias, troupes folkloriques telles que les Aissaoua, les Hmadcha, et les Hal Touat. Toutes les couches sociales participent à ce rassemblement, les plus pauvres profitant de la charité des plus fortunés grâce à des distributions de repas."


    LE REPORTAGE DES "ACTUALITÉS FRANÇAISES", 1946 - (source : INA) - 10 mn




    Pour en savoir plus sur Moulay Idriss, cliquez ICI (article en anglais avec possibilité de traduction).




    Avant de quitter la ville je m'achète un sandwich de viande hachée (5Dr) en guise de déjeuner.
    Départ immédiat en grand taxi pour Meknes (30 minutes de route et 10 Dr comme à l'aller).
    MEKNES
    Un petit taxi pour revenir à l'hôtel et pause prolongée jusque 16h, le temps de rédiger ce texte et de préparer les prochaines étapes du voyage.
    A 16h je ressors de l'hôtel. Je commence par changer de l'argent, n'étant pas sûr de pouvoir le faire à Azrou. Puis je remonte le souk alimentaire jusqu'à la Bab El Jedid où se tient le marché aux puces.
    Je m'arrête au quartier des tanneurs (aucun intérêt) avant de revenir sur mes pas.



    Après avoir traversé le marché couvert je prends un taxi depuis la place El Hedim pour me rendre au Hri Moulay Ismail (7 Dr). Un monument imposant où était stocké le blé, construit par Moulay Ismail. Entrée : 10 Dr.


    Pas grand chose à voir à part une belle noria et des perspectives intéressantes avec ces alignements de piliers massifs.






    Je reprends un taxi pour me rendre à la gare (15 Dr) près de laquelle se trouve le bar restaurant
    "Montana" conseillé par le guide du routard.
    Je commence par me boire un bière au bar qui est tenu par des femmes (plutôt antipathiques).

    L'accueil est meilleur à l'étage où se trouve le restaurant. J'y mange un plat de spaghettis Montana à base de viande hachée et de fromage (40 Dr).


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