RABAT - SALÉ - RABAT (3)

46èm jour (Samedi 24 mai) :  

Réveillé à 1h30 par l'arrivée des musiciens berbères qui se comportent comme si on était en plein jour, ne ce souciant nullement de ceux qui sont là pour dormir. Le raffut dure une bonne heure puis s'en suit un concert (de ronflements). Ajouté à cela le fait que depuis plusieurs jours je ressens une douleur de plus en plus vive en bas des côtes qui me fait gémir dès que je bouge en position allongée et vous aurez compris que la nuit n'a pas été de tout repos.

Pour cette raison, je quitte l'auberge à 9h30 et aussi parce que le ciel est très couvert ce matin et que j'attends qu'il se découvre, ce qui ne devrait pas tarder, le ciel bleu étant visible au loin.

Un petit déjeuner plus tard et me voila dans le tramway en direction de Salé.

Le ticket coûte 6 Dr et est valable une heure.

J'en descends rapidement au niveau de la cathédrale Saint Pierre devant laquelle j'étais déjà passé alors qu'elle était fermée. Une église moderne et sombre mais avec un joli vitrail dans le coeur et un chemin de croix en mosaïque intéressant.

 

Après avoir repris le tramway je descends à 11h au niveau du pont Hassan II qui relie Rabat à Salé, afin de prendre des photos de la nouvelle marina pour mon ami JP. Une marina sans prétention comparé à l'ambitieux projet de celle de Casablanca.

SALÉ

Salé est située au bord de l'océan, sur la rive droite, au nord, de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Rabat.

"Salé connut un important développement à l'époque des Almohades (xiie siècle) et des Mérinides (xive siècle) du fait de sa position stratégique sur la voie terrestre qui relie Fès à Marrakech et grâce à son port, centre d’échanges entre l’Europe et le Maroc.

Au xviie siècle, l’arrivée des réfugiés musulmans d’Espagne lui donne un nouveau souffle et créa une rivalité avec la ville toute voisine de Rabat.

Les Morisques andalous, animés d'un esprit de vengeance contre les Chrétiens, se lancèrent dans une guerre.

Les corsaires de Salé (les "Sallee Rovers" pour les Anglais), opérèrent entre le xviie siècle et le xixe siècle. Il étaient composés essentiellement de Morisques, de renégats européens et de Turcs, et renommés pour leur audace et leur ruse. Dans les aventures de Robinson Crusoé, Robinson Crusoé se retrouve captif des corsaires de Salé !

Jusqu'au xviiie siècle, l’activité commerciale permet à Salé d’étendre son influence dans le pays et jusque dans des régions très éloignées. Avec le xixe siècle s’amorce la fin du rôle commercial dont jouissait la ville, et Salé se renferme sur elle-même. Elle demeure au cours du xixe siècle et pendant l’époque des protectorats français et espagnol un haut-lieu de culture, de résistance et de vie religieuse.

Salé a la réputation d’être la ville jumelle de Rabat, mais elle dispose de ses traditions et de son histoire propres. Depuis la fin du xxe siècle, elle connaît une forte croissance de sa population et, conséquemment, une dégradation de son image de marque, à cause, notamment, d'un urbanisme devenu anarchique."

La médina de la ville est un véritable musée à ciel ouvert offrant nombre de monuments, de riads d'inspiration hispano-morisque, de zaouïas, de marabouts et de bibliothèques privées.

Extrait de Wikipédia

Je franchis le pont, et pénètre dans la ville de Salé par la Bab Mrissa, la plus importante parmi toutes celles qui donnent accès à la ville. 

Je remonte le mellah (sans intérêt) jusqu'au jardin Firdaous. 

 

Je trouve un plan de la ville mais hésitant sur la direction à prendre, je suis un guide qui me conduit gentiment jusqu'à la medersa. Entrée : 10 Dr.

Une école coranique superbe (aussi belle que celles de Fès).

Et qui est l'une des rares à permettre d'accéder aux étages supérieures (où se trouvent les chambres des étudiants) et à la terrasse d'où l'on a une vue d'ensemble sur la ville.

A partir de la médersa je peux continuer mes visites seul (n'aimant pas avoir un guide entre les pattes) les deux sites restant étant tout proches.

A commencer par le mausolée de Sidi Abdella Ben Hassan, Saint patron de la ville dont on célèbre chaque année l'anniversaire en organisant une procession de lustres colorés constitués de multiples alvéoles de cire.

Le mausolée est situé à la sortie de la ville au nord. Je me dirige vers le borj Sidi Ben Acher où l'on peut voir une rangée de canons rongés par le sel, et la prison située en sous sol et donnant sur la mer.

Il est 13h30 et j'en ai déjà fini avec les visites de Salé et retourne directement jusqu'à la porte Bab Mrissa par laquelle je suis rentré et d'où je ressors à 14h15.

Pour en savoir plus sur Salé, cliquez ICI

Agrandir le plan  

BOUKANEL

Je me renseigne sur les transports me permettant de me rendre aux jardins exotiques situés sur la route de Kenitra. On m'indique deux numéros de bus (le 9 et le 28) que je peux prendre à quelques minutes à pied (devant l'usine Baruk). A 14h45 je monte dans le n°9 qui me dépose juste à l'entrée des jardins (4 Dr).

http://www.jardinsexotiques.com/

Situés à Boukanel à 13 km de Rabat ces jardins ont été créés dans les années 30 par un horticulteur français, Marcel François. Longtemps laissés à l'abandon, ils ont été réhabilités par la fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement. Sur 4ha ont été plantés quelques 1500 variété d'arbres et de plantes du Japon, de Chine, d'Afrique, de Polynésie et d'Amérique du sud. Une pure merveille que l'on découvre en suivant au choix 2 circuits, l'un long d'1h30, l'autre court de 45mn. Entrée : 20 Dr.

Je choisis de suivre le long et mets effectivement 1h30 tout juste pour arriver à la pancarte 125 qui marque la fin du parcours. Un vrai labyrinthe passant par de multiples ponts de singes et passerelles en bambou.

Le jardin dispose d'un café aux banquettes colorées, de nombreux panneaux d'information, d'un vivarium et d'un petit musée.

J'en ressors à 16h30 et reprends le bus de la ligne 9 qui me dépose dans le centre de Rabat (près du parc du Triangle de Vue). Je retourne au El Koutoubia me boire une bière. Je fais la connaissance d'un certain Addou avec qui je reste discuter. Ce soir c'est la finale de la coupe de la Ligue et je me prends au jeu à regarder le match (entre l'Atletico et le Real) jusqu'au bout, prolongations comprises.

Je rentre à 23h sans avoir dîner, m'étant contenté de manger du fromage et des cacahuètes pour accompagner ma bouteille de CP, du vin marocain (très moyen à 45 Dr la demi bouteille).